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ÉPIDÉMIE COVID-19 Arrêt cardiorespiratoire et épidémie de covid-19 : appliquer les gestes de survie avec quelques précautions
 Dans l'actualité  Face à une personne victime d'arrêt cardiorespiratoire, la crainte d'être exposé au virus SarS-CoV-2 (responsable de la maladie covid-19) justifie-t-elle des précautions particulières pour réaliser les gestes de survie ?
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Des réticences à la pratique du bouche-à-bouche sont une cause fréquente de retard ou de non mise en œuvre des gestes de survie chez les personnes victimes d'arrêt cardiorespiratoire. Chez les adultes, le taux de survie semble similaire après compressions thoraciques seules, ou après compressions thoraciques associées au bouche-à-bouche. En pratique, en cas de réticences au bouche-à-bouche, mieux vaut ne pas tergiverser et donner la priorité aux compressions thoraciques, au rythme d'environ 100 compressions par minute jusqu'à mise à disposition d'un défibrillateur automatisé externe ou l'arrivée des secours médicalisés.

Chez les enfants, alterner compressions thoraciques et bouche-à-bouche semble augmenter le taux de survie sans séquelle neurologique par rapport aux seules compressions thoraciques.

En 2020, en période de pandémie de covid-19, l'American Heart Association (AHA) et l'International Liaison Committee on Resuscitation (Ilcor) ont renouvelé leurs recommandations d'appliquer les gestes de survie chez les personnes victimes d'arrêt cardiorespiratoire. Ces sociétés ont aussi proposé des mesures, de faible niveau de preuves, pour limiter l'exposition au virus Sars-CoV-2 dans cette situation :

  • chez les adultes, compressions thoraciques sans bouche-à-bouche, port d'un masque par le sauveteur et mise en place d'un masque ou d'un tissu couvrant le nez et la bouche de la victime ;
  • chez les enfants, compressions thoraciques et bouche-à-bouche si le sauveteur formé l'accepte ou, en cas de réticence à réaliser un bouche-à-bouche, compressions thoraciques seules et mêmes mesures de protection du visage que chez les adultes.

En France, l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) propose de prendre des précautions quand il s'agit de reconnaître un arrêt cardiorespiratoire : rechercher les signes éventuels de respiration en regardant si le ventre ou la poitrine de la personne se soulèvent, sans placer sa joue et son oreille près du visage de la victime à la recherche d'air expiré.

© Compétence 4 • 12 juin 2020

Sources :

  • "Dans l'actualité. Arrêt cardiorespiratoire et épidémie de covid-19 :appliquer les gestes de survie avec quelques précautions" Application Prescrire (12 juin 2020)
  • Edelson DP et coll. "Interim Guidance for Life Support for COVID-19" Circulation 9 avril 2020 : 18 pages. > ICI
  • International Liaison committee on Resuscitation "Covid-19. Practical guidance for implementation". Site www.ilcor.org consulté le 5 juin 2020. > ICI
  • Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles "Sauvetage secourisme du travail et COVID-19. Les recommandations à suivre face à un arrêt cardiorespiratoire". Site www.inrs.fr consulté le 8 juin 2020. > ICI

Pour en savoir plus :

 ÉPIDÉMIE COVID-19   Des informations pour y voir clair > ICI

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