Notre société attend beaucoup des médicaments, pour résoudre tel ou tel problème de santé. Mais les déceptions se multiplient. Le fait qu'un médicament soit nouveau ne signifie pas qu'il apporte un meilleur soin.
Cette carence d'innovation met les firmes pharmaceutiques sous pression économique. Elles répercutent cette pression autour d'elles. Les prix des nouveaux médicaments restent élevés malgré la petitesse du service rendu. La médicamentation de l'existence est promue à outrance malgré ses dangers.
Que faire ?
Certes, il est utile de pousser sans relâche les autorités à faire leur travail d'encadrement des firmes, y compris dans leur activité de recherche (à centrer sur des questions cliniquement pertinentes et à fonder sur une pharmacologie solide). En sachant qu'une réorganisation mettra des années à porter ses fruits.
D'ici là, au quotidien, il s'agit de démystifier les nouveaux médicaments. De redécouvrir les médicaments essentiels toujours d'actualité. Et de saisir les occasions de remettre le médicament à sa place, avec modestie et ambition.
Avec modestie, tant le médicament est souvent accessoire dans la prévention et le traitement de nombreuses affections.
Avec ambition, tant lorsque le médicament est utile il y a intérêt à connaître sérieusement ses limites et à exploiter à fond ses qualités.
Les patients et les soignants travaillant en bonne intelligence et s'appuyant sur ces principes sont les mieux placés pour réussir.
Compétence 4
Texte disponible au téléchargement en accès libre.
"Redécouvrir l'essentiel"
Competence 4 • 2024 ; 7 (81) : 259. > Pdf (accès libre)
©Compétence 4 • Septembre 2024